C’est en me relisant ce matin que je me suis aperçu que le poème que j’ai écrit hier soir s’adressait directement à toi. Chose curieuse, puisque j’avais l’intention initiale, sur ce blog, d’écrire pour le plus grand nombre, si tant est que quelques regards se posent de temps à autres sur mes lignes.
Mais, à la réflexion, il est parfaitement juste que je m’adresse directement à toi, puisque depuis cet instant inouï où je t’ai rencontrée, il n’est plus une seule lettre qui coule de ma plume qui puisse se situer en dehors de ton attention, ni de cette attention que je garde présente en moi, en m’interrogeant sur ta possible opinion sur la moindre de mes expressions, la plus imperceptible de mes orientations, la plus invraisemblable de mes implications.
Te rappelles-tu cet adjectif que j’employais si souvent dans les premiers temps de nos échanges ? Prodigieux. Sourire, cette qualification s’applique encore aujourd’hui à tout ce qui me touche si intimement, et qui me vient de toi et de tes prodiges, avec une intensité qui n’a rien perdu de ses flamboiements.
Comment expliques-tu que je ressente ce soir un amour qui m’emplit comme une cascade, un torrent, une avalanche, et me transporte dans une réalité qui semble illuminée par la clarté et la limpidité de ta présence, sans que je ne sache rien aujourd’hui de ce que tu fais, de ce que tu es, ni de ce que tu penses ?
Personnellement, je ne peux rien expliquer du tout, et laisse ces émotions, ces sentiments, ces perceptions, venues de je ne sais où et je ne sais comment, m’emplir totalement. Chaque fois que j’ai tenté de m’opposer à de telles amplitudes, je me suis retrouvé écrabouillé sous une implacable souffrance et pulvérisé par de vioents chagrins. Tandis que si je laisse ce fleuve de tes irrigations, à la fois impétueux et tranquille, baigner les rives de mes sensations, les alluvions de l’espérance et de la foi s’y déposent délicatement, et favorisent les éclosions de ces lueurs et de ces couleurs que tu m’as enseignées.
Bon jour, Valérie, que celui que dans ma vie tu influences.
C’est aujourd’hui le sept cent soixante dix septième. 777. Etrange, non ?
Et il est certain que tu ne vas pas me croire, mais je t’assure que ce résultat n’était aucunement prémédité, ni même imaginé, d'ailleurs, car je viens d’en réaliser le calcul avec l’aide de ton tableur préféré. Et le résultat est authentique, sois en sûre. A quoi bon, d'ailleurs, en ce domaine, quelque imposture ?
Alors, symboliquement, pour fêter ça, permets-moi de t’offrir quelque image de roses, cueillie récemment en je ne sais quel jardin, en ayant une pensée touchée d’un peu de mélancolie. Car depuis que je me trouve dans l’impossibilité de t’offrir la moindre fleur, je n’en achète plus, ni pour quiconque, ni pour moi. C’est certainement un peu injuste, surtout pour les fleurs. Mais surtout pour toi.
Sans que tu n’en saches rien, permets que je t’embrasse.
Belle nuit, Valérie.